38,2 %. C’est le taux moyen d’ouverture des e-mails commerciaux envoyés un vendredi, selon plusieurs plateformes d’emailing. Ce chiffre n’a rien d’anecdotique : il rivalise sérieusement avec le fameux « mardi » tant vanté par les manuels de prospection. Pourtant, le secteur continue d’ignorer ce créneau, préférant suivre la routine des jours dits « performants ». Le vendredi, silencieux outsider, commence à attirer l’attention de ceux qui scrutent vraiment les chiffres, et ceux-là récoltent déjà les premiers fruits.
Face à ces données, certains commerciaux ont déjà modifié leurs habitudes. Ils misent sur le vendredi, jour souvent boudé, pour toucher des prospects moins sollicités et tirer parti d’une concurrence allégée dans les boîtes de réception. Mais cette stratégie reste marginale, tant les vieilles croyances ont la vie dure dans l’univers de la prospection par email.
Pourquoi le choix du jour d’envoi influence vos résultats en prospection
Le moment où vous cliquez sur « envoyer » pèse lourd dans la balance de la prospection. Le taux d’ouverture d’un emailing ne repose pas uniquement sur la qualité du texte ou la pertinence de l’objet : il dépend aussi du jour choisi. Mardi et jeudi conservent leur statut de favoris pour le cold email B2B, mais la donne évolue, et le vendredi gagne du terrain dans certains contextes.
Voici les principaux facteurs qui influencent ce succès :
- Un taux de clic en hausse lorsque les horaires d’envoi collent au rythme de travail : 8h à 10h, 13h à 15h, ou l’après-midi pour le secteur B2B.
- Une personnalisation fine, que ce soit par la sélection précise du segment ou l’adaptation du message, qui fait grimper le taux de réponse.
- Une délivrabilité qui varie selon la réputation de l’expéditeur et l’espacement entre les campagnes.
Lorsque le moment d’envoi s’aligne sur les attentes du destinataire, la conversion n’est plus un mirage. Un cold email envoyé le vendredi matin profite parfois du calme relatif de la boîte de réception, même s’il doit composer avec une attention plus diffuse en fin de semaine. Pour éclairer ce choix, l’A/B testing reste la meilleure arme : croisez les taux d’ouverture et de clic selon les jours et les heures, et ajustez la stratégie au fil des résultats.
L’efficacité d’un cold email tient aussi à la personnalisation de l’objet et la pertinence du contenu. Un objet bref, ciblé, attire l’œil ; un contenu adapté et bien segmenté engage le destinataire à cliquer. Le timing, la personnalisation et la justesse du message forment le trio gagnant.
Le vendredi : un jour sous-estimé pour les e-mails à froid ?
Le vendredi n’a pas la cote dans le monde du cold emailing. C’est le jour qu’on relègue au second plan, par crainte d’une audience fatiguée ou déjà tournée vers le week-end. Les chiffres en B2B semblent valider cette prudence : taux d’ouverture et taux de réponse s’essoufflent en fin de semaine, tout comme l’engagement sur les newsletters. Les professionnels, l’esprit ailleurs, consultent leurs messages en coup de vent.
Mais la réalité est moins tranchée. Envoyer un email le vendredi matin, c’est parfois bénéficier d’une boîte de réception moins saturée et d’une fenêtre de visibilité inattendue. Certains secteurs, où la routine se dissout plus vite, laissent place à des décideurs disponibles pour un dernier échange avant la coupure. Le B2C et l’e-commerce exploitent déjà ce moment pour des campagnes ciblées, et voient parfois le taux de clic dépasser celui du début de semaine.
Le choix du jour d’envoi ne se résume pas à une recette universelle. Il varie selon le secteur, le profil des destinataires, le contenu proposé. Si mardi et jeudi dominent toujours les classements, le vendredi, bien manié, peut devenir un allié. Segmenter, tester, ajuster : voilà la méthode qui fait la différence. Et dans la bataille du cold email, le vendredi n’a pas fini de surprendre.
Ce que révèlent les études sur l’efficacité des jours d’envoi
Les analyses de campagnes cold emailing le confirment : mardi et jeudi sont les jours qui affichent les meilleurs taux d’ouverture et de réponse en B2B. Lundi, vendredi et le week-end traînent derrière, freinés par les urgences ou le relâchement propre à ces moments de la semaine. L’attention des lecteurs s’étiole, le nombre d’emails reçus grimpe, et la compétition se fait rude.
Mais chaque secteur a ses propres habitudes, et chaque public ses moments d’attention privilégiés. Pour le B2B, privilégier l’envoi entre 8h et 10h, ou juste avant la pause déjeuner, peut faire la différence. En B2C, l’équation change : la soirée, le week-end, ou même un mercredi matin peuvent doper le taux de clic, notamment dans l’e-commerce.
Pour y voir plus clair, voici comment se répartissent les créneaux les plus porteurs selon les études :
- Mardi et jeudi : taux d’ouverture au plus haut pour le B2B et les newsletters
- Mercredi : créneau efficace pour les campagnes e-commerce
- Week-end : à réserver à certains segments B2C réceptifs
- Périodes de vacances et jours fériés : taux d’ouverture et taux de clic en forte baisse
La personnalisation reste l’arme la plus fiable, quel que soit le jour choisi. Un objet d’email bien ciblé et une segmentation précise donnent une longueur d’avance à la campagne. L’heure d’envoi joue aussi son rôle : matin, fin de matinée, début d’après-midi… Chaque public a ses propres codes, et ignorer ces variables expose à des résultats mitigés.
Conseils pratiques pour maximiser l’impact de vos cold emails selon le moment choisi
Pour tirer le meilleur parti de votre prospection, il est décisif d’adapter le calendrier à chaque cible. Le secteur d’activité, les habitudes du public et la nature B2B ou B2C changent la donne : un dirigeant consultera ses emails sur ordinateur, le matin ou à la pause déjeuner ; un particulier, souvent sur mobile, préférera la soirée. Pensez aussi au fuseau horaire : si vos destinataires sont répartis sur plusieurs régions, évitez les envois hors des heures actives.
L’objet de l’email mérite une attention particulière. Les formulations personnalisées font grimper les ouvertures. N’hésitez pas à tester différents objets, contenus et horaires à l’aide de l’A/B testing. Les outils d’emailing actuels facilitent ces ajustements en temps réel, pour affiner la campagne selon les performances.
La délivrabilité ne doit pas être négligée : une réputation d’expéditeur solide, des envois espacés, une configuration technique irréprochable (SPF, DKIM, DMARC) garantissent une arrivée en boîte de réception plutôt qu’en spam. Privilégiez aussi les envois par petits groupes, pour éviter de pénaliser votre domaine.
Retenez ces axes d’action pour renforcer l’efficacité de vos campagnes :
- Personnalisez le message selon le secteur, le poste et le contexte du destinataire.
- Réglez le timing d’envoi en fonction des habitudes de lecture (ordinateur ou mobile, heures de bureau ou de loisir).
- Analysez régulièrement les taux d’ouverture, de clic et de réponse pour affiner votre approche.
La réussite d’une campagne de cold emailing tient dans la finesse de l’ajustement : pas seulement le bon jour, mais le bon segment, le bon message, le bon moment. Le vendredi, s’il est bien exploité, peut transformer la routine en opportunité. Reste à savoir qui osera sortir du rang pour cueillir les prospects là où les autres ne les attendent plus.
